Retour à l'accueil


L'erreur coutumière consiste à viser son bonheur personnel comme but de la vie, alors qu'il ne vient, aléatoirement, que comme conséquence.
Sur ce point entre autres, le Christ était plus proche de Nietzsche que de Pascal ! Plutôt viser à l'allégresse venue de la concrétisation de ma puissance intérieure au service du monde, que de s'investir dans un dolorisme passif.
L'abbé Pierre décline de façon moderne la parabole des talents :
"Vous les jeunes, si vous entrez dans la vie avec cette pensée stupide : "Moi ; moi je veux être heureux..." malheur à vous parce que, Dieu merci, la brutalité des bouleversements qui ont déjà commencé à travers le monde brisera à coup sûr dans les années qui viennent ceux qui auront cette stupidité de n'avoir de but que leur moi. Si vous entrez dans la vie, vous les jeunes, avec la volonté d'être heureux dans le service compétent, qualifié, efficace du bonheur de tous, alors vous êtes enviables d'avoir vingt ans aujourd'hui."

Ainsi se comprend le radieux sourire de Soeur Emmanuelle au milieu de ses soeurs et frères, les gosses-poubelles du Caire.

La réussite d'une vie ne devrait pas s'apprécier en comptabilisant les moments de plaisir, mais en mesurant l'écart entre ce que mes talents - mes dons - me permettaient de faire au service du monde et ce que j'ai fait.